Ce n’est pas un gros livre, mais c’est un grand texte.
L’écriture est remarquable. Sobre et pulpeuse tout ensemble.
En donnant une texture poétique à l’impalpable, le ciel, le vent, l’âme… l’amour, où les bords du moi qui s’extravase se défont dans l’exultation du nous, elle porte témoignage d’une exploration de l’être à soi et au monde qui nous rappelle qu’aimer, qu’aimer vivre surtout est la grande affaire de l’humain – je dirais moi du vivant.
Nous ne sommes rien, “gloire et rebut”, disait Pascal, mais Nathalie Decrette dans son récit nous réconforte : pour peu qu’on sache encore percevoir, accueillir, être en émoi, nous sommes tout de même quelque chose.
Sophie Tessier