Article paru dans Ouest-France Ille et Vilaine du 27 mai 2025
« Il s’agit d’un recueil de poèmes en prose, explique-t-elle. Ce projet a été initié en juillet 2023 au cours d’une résidence d’écriture d’un mois à la maison Julien Gracq à Saint-Florent-le-Vieil. Il s’agit de donner la parole à la Loire et ce faisant de lui donner une personnalité littéraire, et presque engagée. »
Avec le fleuve, qui se fait le porte-étendard du vivant », Sophie Tessier soulève en effet certains des enjeux de la crise écologique, citons entre autres les phénomènes de sécheresse et d’inondation, la disparition des oiseaux, le recul du trait de côte, la pollution lumineuse, ou encore la frénésie de l’époque qui entrave notre aptitude à la contemplation…
« Le recueil se conçoit comme un long flux, un cheminement qui de la noirceur progresse vers la lumière, et l’espoir. Car, comme le dit la Loire à la fin de ce parcours, mon testament pour la planète n’est encore qu’un brouillon. »
En 43 textes, ou stations, tant la densité poétique invite à ce qu’on s’y attarde – « 43 comme le département de la Haute-Loire où le fleuve prend sa source », précise-t-elle.