En cent cinq textes, composés dans une langue poétique, Anne-José Lemonnier évoque Angélique, sa grand-mère disparue à l’âge de cent cinq ans.
Délicatesse de l’écriture et sensibilité de l’expression caractérisent chacune des pages de ce livre.
Celle qui « parlait breton, une langue que la mer comprend bien », a vécu, jusqu’à la fin de ses jours, en bonne intelligence et en harmonie avec la nature.
Une entente a toujours existé, semble-t-il. Attentive, Angélique a respecté le rythme des saisons ; elle a fait preuve de patience et de sagesse. Une grande douceur règne dans ce quotidien et dans le récit qui en est fait.
En retrouvant la demeure et le jardin de son aïeule, Anne-José Lemonnier laisse affluer les souvenirs.
Comme Angélique autrefois, elle contemple le paysage.
Peintre et poète à la fois, elle offre de superbes panoramas pleins de lumière et de couleurs, elle capte les différentes nuances de la mer et du ciel, elle est sensible aux changements qui se présentent à son regard.
Rapidement, en à peine quelques mots, elle parvient à rendre visible au lecteur ce qui s’étend sous ses yeux, ce qui se métamorphose devant elle, et aussitôt l’émotion jaillit.
Par leur puissance évocatrice, les phrases, simples et belles, exercent un charme.
La lecture de cet ouvrage suscite l’émerveillement, inspire la sérénité et porte à l’apaisement.
Isild Darras