Andante en presqu’île

Mathurin Ebrel est un homme singulier qui vit en osmose avec la nature sauvage du Cap de la Chèvre, depuis vingt ans, dans un hameau perdu.

Dans une solitude monacale, il se consacre corps et âme à la création musicale.

Les grèves et les landes parcourues avec sa chienne et décrites superbement par Anne-José Lemonnier, se métamorphosent en partitions sous l’archet de ses émotions. Certains toponymes deviennent même des motifs musicaux et les quatre maisons du hameau s’incarnent en un quatuor prêt à entamer ses partitions.

Ce récit cyclique, ponctué de références musicales se déroulant sur une année, est un hymne à la nature et une réflexion sur la naissance d’une œuvre confrontée aux turbulences du doute et aux affres de renoncement mais aussi touchée par la grâce.

Mathurin Ebrel apparaît comme le double de l’autrice révélant son ardent désir de célébrer la beauté de sa presqu’île.

 

Alain Le Beuze

Revue ArMen, janvier-février 2024