Deux femmes, qui viennent tout juste de faire voler en éclat leur vie de famille pour vivre au grand jour leur histoire d’amour, sont confrontées à la brutale et très grave maladie de l’une d’entre elles. Une lutte pour la vie se met en place, où toutes deux sont parties prenantes. Au fil des heures, une comparaison s’impose entre la lutte que mène la malade et celle que mena sa mère, autrefois, dans le camp de concentration dans lequel elle était détenue, à Auschwitz…
La malade souffre depuis toujours, plus ou moins inconsciemment, du poids de son histoire familiale. Elle se sent coupable d’avoir eu une existence heureuse et sans souffrance et refuse d’évoquer le sujet de la Shoah avec sa mère. Quand elle tombe malade et souffre le martyre, la jeune femme peut enfin extérioriser la douleur qui la hante. Soutenue par son amie, elle fait face, enfin, au passé familial et chemine parallèlement vers la guérison.
J’ai acheté ce roman l’an passé, au festival du livre de Carhaix, un peu au hasard. La couverture, en noir et blanc, me plaisait beaucoup. J’ai mis un an à me décider à le lire, craignant, je l’avoue, la comparaison scabreuse entre maladie et camp de concentration. J’avais tort de douter car le livre est magnifique, très bien écrit et d’une grande délicatesse.
Plusieurs sujets se croisent : la Shoah et sa répercussion sur les descendants des survivants, la maladie, l’amour entre deux femmes, les relations mère-fille….
Un très beau premier roman.
http://sylire.over-blog.com 24-10-2012