En cherchant la vérité, j’ai rencontré du sens

« Il en est ainsi dans l’arbre de vies ! » constate Gérard Bessière en évoquant l’image de la sève qui monte avant de redescendre pour irradier toute la plante.

 

Main dans la main avec Jésus

 

Dans son ouvrage testament «  La sève de nos vies » Gérard Bessière reprend son carnet de route.

Il nous promène d’une décennie à l’autre à travers des lieux qui l’ont marqué. Il nous présente quelques-unes de ses connaissances qui ont donné sens à son existence. Sans jamais quitter la nature des yeux, il ne cesse encore de la contempler, Gérard Bessière fait tourner pour nous le kaléidoscope de sa vie.

Une vie menée comme un champ de labour ; avec droiture et régularité. Certes il eut quelques à-coups ; des temps d’arrêt, de questionnement, avant la reprise de cette quête infatigable de Dieu et de l’homme…

 

Mais Gérard Bessière n’a jamais lâché la main de Jésus qu’il tient parfois un peu comme un enfant ; parfois en se laissant traîner ou bien peut-être en tirant pour aller plus vite…. Toujours main dans la main !

Ce Jésus il l’a inlassablement cherché, partout ; dans les Evangiles, l’histoire, la science, dans l’homme, la nature, la prière et l’écriture…

 

Gérard Bessière s’est nourri de l’observation des hommes, depuis les scènes de la vie d’autrefois qu’il nous raconte avec cette finesse sans pareil, jusqu’aux dernières prouesses technologiques dont il ne cesse de s’émerveiller. Il a patiemment étudié l’homme dans son œuvre de création, mais aussi dans ses déroutes, ses impasses, ses faux-semblants. Gérard Bessière les pieds sur terre. Et son questionnement est toujours resté en éveil face aux progrès de la connaissance. Prompt à vérifier, approfondir, voire même contester, il s’est livré en permanence à l’analyse.

 

Dans son ouvrage il cite quelques grands noms de personnages qui l’ont aidé à approfondir sa réflexion, en commençant par ses parents, le Père Congar, Gaston Bachelard, Dostoïevski, Teilhard de Chardin, le Père Riobé….

 

Gérard Bessière n’a rien laissé au hasard ; tout sur son chemin paraît avoir retenu son attention : les lieux habités, la faune, la flore, mais aussi les œuvres artistiques, tel ce tableau de Goya, immortalisant une cohorte humaine, sous un ciel d’orage…

 

Avancer dans la vie en s’efforçant de faire la synthèse.

 

« En cherchant la vérité, j’ai rencontré du sens », affirme-t-il. Gérard Bessière nous parle de sa foi et revient souvent vers ses racines : la prière. Sans jamais rien imposer, il nous confie sa perception de Dieu, de sa soif d’avancer dans les savoirs, jusqu’au bout du chemin…

 

« A l’automne de ma vie, j’accueille la variété palpitante de l’existence, même si elle me semble futile », écrit-il.

 

Dans sa maison à Luzech, Gérard Bessière continue à prendre de la hauteur sur le monde et les choses.

Serein il attend le signal pour sauter. Et peut-être qu’il serre la main de Jésus encore plus fort.

 

JEAN-CLAUDE BONNEMERE