Le chant des mégalopoles

Alexis Gloaguen écrit comme on respire, comme on hume le monde, comme on creuse un mystère.

 

Rues de mercure est le dernier tome de la trilogie du voyageur impénitent en Amérique du Nord.

Il invite à une traversée délibérément personnelle de Boston, New York, Chicago, Washington, Nashville, Toronto, Ottawa, Vancouver, sous le signe permanent de la musique.

 

«  Sur le haut de Spadina Avenue, à Toronto, s’opposent deux des plus fameux clubs de rock, de jazz et de blues du continent. Etroits, noirs et enfumés, ils partent à la dérive des oublis d’entretien. El Mocambo reçut les Rolling Stones en souci de petites salles pour un album en public. »

 

Méditatif, mais jamais complexe ni opaque, ce livre est réflexion en mouvement d’un philosophe doublé d’un poète. New-York :

 

«  Dans l’avancée verdâtre de la nuit, je me tasse sur un tabouret à l’angle de la 48ème rue et de la 5ème avenue. Un miroir dépoli, orné de fleurs serpentines, couvre le mur derrière les ordinateurs et les bouteilles d’or usé. »

 

 

Alain-Gabriel Monot

Revue ArMen n° 236 – mai-juin 2020