Je l’ai lu deux fois.
Une première, d’une traite, sans revenir sur ce qui m’échappait, en me laissant posséder par l’histoire (les histoires), posséder par le style, très poétique, inventif, éclatant de Marine Kergadallan.
Puis, je l’ai relu une seconde fois pour comprendre mieux ce qui est compréhensible, dans cette danse entre le lecteur et le roman, entre Lucien et Yvonne, les fantômes de Clara et Guillaume et cet étrange Pio, sans parler de l’enfant d’Yvonne.
Alors m’ont sauté au visage (pas trop vivement quand même !) des expressions, des tournures de phrases, des silences
« Bientôt le chalet redeviendrait forêt »
« on s’enfonçait dans un beau silence »
« avec son idée tout autour de lui » (on dirait là du Giono dans Que ma joie demeure ou Le chant du Monde…)
« dans un choc de feutrine »
…
et tant d’autres…
Jusqu’à la rencontre possible de Natacha qu’on devine être l’auteureu.
Gaëtan Lecoq