L’occasion de redécouvrir le père du « positivisme »

Lit-on encore Auguste Comte, sans doute le philosophe et sociologue français le plus important du XIXe siècle ?

 

Élisabeth Laureau-Daull nous offre, d’une manière inattendue, subtile, enjouée, avec en prime humour et ironie, l’occasion de redécouvrir le père du « positivisme », cette « religion du Progrès et de l’Harmonie », comme la résumeront ses disciples.

 

En effet, la vie d’Auguste ne fut pas seulement celle d’un penseur génial.

 

Époux légitime de Caroline Massin, sa « putain », sa « bubon domestique », il s’est passionnément entiché de Clotilde de Vaux, la « mijaurée ». Rien de très original. Avec Auguste Comte, extravagant, un peu fou, colérique, la chaste liaison va prendre une tournure hors normes.

 

Élisabeth Laureau-Daull joue habilement de la réalité biographique et de son imagination. L’écriture, très dix-neuvième siècle, récrée l’atmosphère de l’époque. Et nous voilà en compagnie d’Auguste, de Clotilde, de Caroline, d’Émile Littré, de George Sand…

 

La fin du récit, qui est aussi celle de la véridique aventure entre monsieur Comte et madame de Vaux, est superbe.

 

Jean Bothorel

écrivain