Étienne et Louise coulent une retraite paisible en Bretagne. Un jour, il prend l’envie à Étienne, journaliste septuagénaire, de relire le manuscrit d’un roman autobiographique qu’il a écrit lorsqu’il avait 20 ans et qui n’a jamais été publié.
Les souvenirs remontent alors à la surface avec, à la clé, bien des questions sur ses amours d’antan, sur cette période « nouvelle vague » propice à une liberté sexuelle mais aussi sur fond de guerre d’Algérie qui a traumatisé toute une génération de jeunes. Envoyés dans le djebel, ils ont vécu la peur, la torture et bien d’autres événements sanglants. D’un épisode à l’autre, on saute du passé au présent et vice-versa, les histoires enfouies ressurgissant comme autant de questions qui sont restées sans réponse.
Étienne, qui devient Steven dans le récit, a préféré considérer Thalie comme une sœur tant il l’aimait et avait peur de la perdre. Aujourd’hui, elle est Louise et est son épouse depuis des décennies. Mais lui a-t-elle tout dit sur sa liaison avec un interne en médecine ? La jalousie l’étreint encore.
Pourquoi avoir cédé aux avances de Muriel l’aguicheuse et avoir cru aux promesses de Livia, la belle Italienne ?
L’air de rien, l’auteur nous retrace le parcours d’une vie. Il a ce besoin de remonter le temps pour retrouver la sérénité mais aussi faire rejaillir la sensualité et la complicité d’un couple vieillissant. Un livre plein de tendresse.
Lettres bretonnes 08/11/2018
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