Une leçon d’humilité

Il y a ceux qui sont sûrs, qui savent, interprètent sans hésitation, et il y a Mr Alain Manier.

 

Une leçon d’humilité :

 

« (…) il convient de demander au lecteur de bien vouloir ne pas considérer ce livre comme autre chose que la trace écrite et rendue publique du travail d’un psychanalyste qui, fort de sa propre cure et enrichi d’une réelle connaissance de la théorie psychanalytique freudienne s’est trouvé, dans sa pratique, en présence de psychotiques n’y a rien compris. Ni à ce que disaient ses patients, ni à ce qu’ils attendaient de leur thérapeute, ni à la pertinence de la théorie qui lui parut inapte à toute application clinique efficace.

 

Ce psychanalyste dont le seul mérite est que la psychose ne le paralysait pas d’angoisse estima donc fort logiquement qu’il ne perdrait rien à prendre le temps de s’instruire à partir des patients, qui ainsi seraient au moins écoutés à défaut d’être tout de suite entendus, et à s’essayer à élaborer par lui-même les fondements théoriques d’une clinique psychanalytique des psychotiques.

 

Parvenu dans la voix de cette recherche à quelques résultats qu’il ose estimer utiles, même si ce n’est pas à lui d’en juger, il en rend compte ici et aujourd’hui, pour les soumettre au jugement de ceux qui chaque jour de leur travail font l’expérience de la relation à l’autre psychotique. »

 

Myriam Frégonèse