GRAND BAL À CADOLAN

Qu’on ne s’y trompe pas : ce roman est la parfaite synthèse des aspirations qu’Édouard Ollivro portait en lui et des styles différents qu’il savait adopter.

Tout est dans ce roman : le clin d’oeil pétillant de malice comme l’observation précise de la vie quotidienne, le lyrisme poétique comme le pittoresque de personnages hauts en couleur, l’émerveillement à décrire le charme secret de la Bretagne comme l’exquise réserve à traduire les sentiments les plus intimes de l’homme.

Tous les thèmes développés dans « Grand bal à Cadolan » tenaient au coeur d’Édouard Ollivro : volonté de défendre la solidarité nécessaire à la vie d’un quartier, bonheur de revenir vivre au pays, et plus encore cette angoissante réflexion sur le pourquoi de la mort.

Mais Édouard Ollivro est foncièrement optimiste : comme l’échappée vers l’infini, entre Tomé et Trélévern, qui sauve la baie de Perros de la tristesse, « Grand bal à Cadolan » s’achève sur le triomphe de la vie ; les forces du bien l’emportent contre l’empire de l’Ankou.

Alain Sonneck