LA TERREUR DE PENSER
140 × 220 mm, 224 pages
978-2-911438-01-9
23,00 €
Suzanne GINESTET-DELBREIL examine dans ce livre les pathologies addictives et les phénomènes psycho-somatiques. Elle réinterroge sur ce sujet les théories de FREUD, FERENCZI, LACAN, DOLTO, MONTRELAY mais aussi celles de SAUSSURE et BENVENISTE. De nombreux exemples, des notations sur la conduite de la cure particulière à ces pathologies, illustrent et soutiennent l’élaboration de cet ouvrage dans lequel la théorie est directement issue de la clinique.
C’est par l’effet de traumas de générations antérieures sur l’appareil psychique de langage qu’elle explique la difficulté à transformer les sensations, perceptions, affects en représentations langagières. L’écoute du langage de ses patients l’a conduite à repérer comment, lorsque les fonctions signifiantes de la langue sont en souffrance, le symptôme se révèle être alors nécessité et non jouissance. Suzanne GINESTET-DELBREIL met en cause les conceptions classiques de la jouissance et formule l’hypothèse que cette atteinte de « l’appareil formel de la langue » doit être prise en compte dans la genèse de la psychose.
Ces observations cliniques l’entraînent à déployer aussi ses interrogations dans le champ du social et à étudier le phénomène nazi, dans le un par un des « hommes ordinaires » comme un processus de désubjectivation-déshumanisation, non des déportés, mais des nazis eux-mêmes.
Sa réflexion sur les divers conditionnements par la manipulation de la langue dans tout discours totalitaire, est d’une radicale actualité.