SOUVENIRS SUR GEORGES PALANTE

Avant même la parution de son premier roman, La Maison du peuple (1927), Louis Guilloux avait ressenti le besoin de parler de Palante, le philosophe, et de lui, de tous les deux et de la Bretagne qui leur est consubstantielle – à Palante, le Breton d’intégration, à Guilloux, le Breton autochtone.

Palante et la Bretagne habitent Guilloux ainsi qu’il l’a reconnu mais entre lui et Palante, il y a Cripure. Quand parut Le Sang noir, l’identification entre Palante et le personnage de Cripure s’imposa d’emblée au point qu’on en voulut parfois à Guilloux d’avoir caricaturé un pauvre homme qui ne le méritait guère.

« Il a joué un tel rôle dans ma vie, sa rencontre a été pour moi un événement si considérable, et j’ai si longtemps porté sa marque, que je ne puis, quand je me reporte à ces années où nous étions liés, imaginer ma personnalité distincte de la sienne.

Ces souvenirs prennent donc un caractère intime. Ils sont, en même temps que mes souvenirs sur Georges Palante, mes souvenirs sur moi-même, sur le jeune homme que j’étais dans les années 17-22. »

« Souvenirs sur Georges Palante n’est pas un livre à part dans l’œuvre de Louis Guilloux. Il est au cœur de ses écrits. »