UN LINCEUL DE NEIGE

Jacques DELVAL
paru le 06/04/2005

130 × 200 mm, 96 pages
978-2-911438-31-0

15,00 €

« Un vol léger de papillons blancs »

 

Une vieille femme est retrouvée un matin allongée sur une chaise longue dans son jardin, ensevelie sous la neige.

A-t-elle été assassinée ? S’est-elle endormie ? A-t- elle décidé de …

 

Les questions hantent son fils, le narrateur qui est médecin. Que fait-on quand on est brutalement placé devant un « linceul de neige », devant l’inexorable ?

 

« Comment remonter la piste qui va de cette vieille femme morte sous la neige à cette
jeune fille ? Comment refaire cette longue route, pénétrer ce sourire, être l’autre,
infiniment cette autre, sa mère ? Comment forcer son coeur, sa mémoire à
l’éclatement et atteindre à la source de toutes vies ? »

 

Il se précipite, ouvre les portes de cette maison où sa mère vivait, en monte et descend les escaliers, retourne chez lui, revient, à toute vitesse sillonne les routes de sa campagne vers ce village d’origine où toute la famille a vécu et demeuré, scrute les tombes, interroge les photos.

 

On ne sait plus très bien combien de temps s’écoule, trois journées, quatre… ou simplement deux… La neige tombe obstinément, gomme les frontières du jour et de la nuit et ouvre la mémoire. Il traverse cet espace fantomatique où la mort elle-même paraît tout à coup improbable…

 

Quelques phrases d’un carnet « courtes, vindicatives, précises, ironiques » découvrent la solitude de la vieille dame sentant chaque jour ses forces physiques et mentales diminuer, tandis qu’un paquet de lettres jamais jetées dévoile l’ardeur charnelle de la jeune femme amoureuse qu’elle fut.

 

Jacques Delval peint un paysage de blancheur mouvante où la neige abolit l’espace comme le temps efface les souvenirs de génération en génération.

 

Dans cette lumière hivernale, il inscrit la tendresse entière d’un fils pour sa mère, même si finalement le narrateur reste avec ses interrogations : la connaissait-il si bien « cette femme d’avant les guerres », cette femme « à la si belle écriture » ?

 

Il la revoit… aimant lui faire d’horribles plaisanteries… au milieu des couleurs et des parfums des multiples plantes et fleurs de son jardin…

 

Et il doit admettre qu’elle « lui a échappé », qu’elle est « morte avec le secret de son sourire ».

 

Un très beau texte, court, dense, empli de sensibilité, pudeur et poésie.

 

Cypris Kophidès

DELVAL Jacques
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