LA SÈVE DE NOS VIES

Cette soif d’avancer encore dans les savoirs, alors que j’approche de l’heure dernière, m’étonne, mais elle est toujours là. Est-ce distraction, curiosité superficielle ? Je ne le crois pas. C’est parce que je cherche le sens de la vie, de nos vies, que je tâtonne dans cette forêt de connaissances toujours insatisfaites, d’ignorances croissantes.

Le mystère du monde est là…

Délicat, grave ou enjoué, pensif ou serein, tel est cet homme qu’on se prend à écouter comme si, rencontré au détour d’un chemin, il nous parlait : de lui, des autres surtout, dont les visages retiennent toute son attention. De l’Autre aussi.

Gérard Bessière accueille les images du « kaléidoscope » intime, le vif de la mémoire : à la fois fragments d’émotion intacts, – l’enfance, les brouillards et les émois de l’adolescence, la Sorbonne et la passion de la philosophie, les années de formation, l’amitié, les voyages – et réflexions ininterrompues sur les rencontres fondatrices, la foi et la prière, la violence et le pardon.

Mesure du temps. Il se retourne : d’une vie, avec ses lumières et ses turbulences, que reste-t-il ? Qu’est-ce qui brille encore au profond du cœur ? Qu’est ce qui demeure ?

En chercheur et en poète, d’une écriture dépouillée et sensible, il nous invite à partager avec lui un cheminement vers le précieux de l’existence, ce qui constitue la sève de nos vies.